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Navalaction-France ouvre ses portes


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génial mais j'ai pas compris la fin si quelqu'un peut m'expliquer:

"Les longues campagnes et la grande masse de la cargaison ont aussi une conséquence sur l'arc du bâtiment, on trouve généralement 10 à 20 pouces (0,27 à 0,54 mètres), on a trouvé jusqu'à 46 pieds, soit 1,24 m !!!"

 

Cela signifie quoi exactement?

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Que le bateau s'arc complètement. La masse est telle et le temps de navigation tellement long que le bateau prends beaucoup de jeu et il s'arc. C'est la flèche de cet arc qui est mesurée. Et la déformation est très grande.

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Que le bateau s'arc complètement. La masse est telle et le temps de navigation tellement long que le bateau prends beaucoup de jeu et il s'arc. C'est la flèche de cet arc qui est mesurée. Et la déformation est très grande.

Rien à voir avec Robin des bois, alors ?

Ok... ok... je sors...

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Deuxième partie. Le Gros Ventre.

Résumé tiré du texte de la monographie Le Gros Ventre.

Auteur : Gérard Delacroix.

Éditeur : A.N.C.R.E.

## Ceci n'est pas une copie intégrale de la monographie, mais un résumé légèrement remanié. Pour plus de précisions, je vous encourage à vous procurer cette excellente monographie. => http://ancre.fr/fr/m...u-roi-1766.html##

Voyage de la gabare le Gros Ventre a la découverte des Terres Australes.

Le voyage commence en France, ordonné par le roi Louis XV. L'expédition est sous les ordres du lieutenant de vaisseau Yves-Joseph de Kerguelen-Tremarec. Il quitte Port-Louis (en France) pour rejoindre l'Ile de France (aujourd'hui Île Maurice) le 1er mai 1771 sur le navire marchand de 900 tonneaux le Berryer.

Le 20 août de la même année, le Berryer arrive à Port-Louis (de l'île de France ce coup-ci). Et Kerguelen se rend bien compte que ce navire ne sera pas apte à supporter les mers du grand Sud. Il décide donc de passer son équipage sur deux navires du roi en rade de Port-Louis. La flûte la Fortune (24 canons) et la gabare le Gros Ventre (16 canons). Le Gros Ventre arrivé de Rochefort quelques jours auparavant, commandé par le capitaine Faurès, avec plusieurs passagers.

Kerguelen prend le commandement de la Fortune et Louis de Saint-Allouarn, lieutenant de vaisseau, celui du Gros Ventre.

Le but de l'expédition est de trouver le continent austral dont tout le monde soupçonne l'existence.

Pour première mission, Kerguelen doit reconnaître une nouvelle route pour l'Inde propose par Grenier. La mission se déroule du 13 septembre au 8 décembre 1771. Saint-Allouarn tombe malade et laisse le commandement du Gros Ventre a son second l'enseigne de vaisseau Charles de Boisgueheneuc, cousin de Kerguelen.

Les îles Kerguelen.

Le 16 janvier 1772 à huit heure du matin, le Gros Ventre (commandé par St-Allouarn) appareil de l'île de France. Le 28 janvier le GV pense trouver un banc de sable, mais il ne s'agit que d'un banc d'algues flottantes.

Le 1 février, l'observation des premiers oiseaux en quantité, des pingouins et des loups marins annonce une probable terre.

Le 12 février à cinq heures du soir Kerguelen fait signal de terre, "deux îles qui peuvent avoir tout au plus sept à huit lieues". Ce sont les îles de La Fortune.

(Journal de Boisgueheneuc)

"Jeudi 13 février 1772

[...] à 5 heures du matin on a eu connaissance d'une terre très haute, courant du nord ah sud. A 8 heures M. de Kerguelen a fait signal de mettre en panne, il a envoyé son canot prendre M. De St Allouarn, M. de Mingaut l'a accompagné. M. de Kerguelen leur a demandé leur avis pour attaquer la terre que nous voyons. Tous ces Messieurs ont décidé d'attaquer dans la partie du sud quoi que la partie du Nord parut moins élevée, mais celle du sud paraissait plus saine. Le vent régnait toujours de la partie du sud a l'ouest, on avait aussi décidé que la chaloupe de M. de Kerguelen aurait en sondant au devant du Gros Ventre et notre canot au devant de la chaloupe au cas qu'il y eu quelque danger pour nous en faire les signaux. M. de Rosily a été nommé pour la chaloupe de M. de Kerguelen qui n'a pu nous être d'aucune utilité, à sec nous la dépassions. M. de St Allouarn a jugé que cette chaloupe lui ferait perdre un temps qui lui serait précieux, il a fait servir sous huniers gouvernant à l'est et à l'est sud est. Nous avons longé la terre à une demi-lieue : elle est fort accore et très haute. Nous sondions très souvent sans avoir fond. Nous jugions pouvoir sonder 15 ou 16 brasses le bâtiment allant toujours de l'avant filant 3 noeuds.

Du 13 au vendredi 14

À midi et demi nous nous sommes trouvés à l'entrée d'une baie qui paraissait nous promettre un mouillage assuré, on a mis le canot a la mer. M. De St Allouarn m'a envoyé prendre connaissance des sondés de cette baie pour savoir s'il permettrait d'y mouiller. Comme la mer était trop grosse pour un canot, j'ai mis deux heures et demi pour y arriver malgré le courage et la bonne volonté des canotiers et de quelques soldats que l'on m'avait donné. Je me suis occupé pendant le peu de temps que le jour me laissait, à prendre connaissance des sondés de la baie et assurer un mouillage pour le bâtiment. Il était 4 heures du soir lorsque j'y entrais. Cette baie n'a pas de profondeur que deux tiers de lieue sur un quart de lieue de large, les deux côtés de la baie sont très sains le côté de tribord est beaucoup plus escarpé, des deux cotés de la baie le fond est le même sable vaseux. Dans le fond de la baie à tribord en entrant, il y a une barre très forte qui s'éloigne de terre à un demi quart de lieue, j'ai sondé au pied de la barre, j'y ai trouvé le même fond. Après avoir sondé la baie, j'ai fait mettre à terre. En y arrivant j'ai fait arborer le pavillon et pris possession au nom du Roi mon maître en faisant crier trois fois "Vive le Roi" et tirant trois salves de mousqueterie. L'endroit où j'ai été est couvert de mousse et de cresson sauvage. Le terrain y est très noir. La plaine peut avoir trois ou quatre lieues de long sur près d'une demi lieue de large. De là elle continuait entre deux copines â tribord en entrant dont j'ignore son étendue. Cette plaine était couverte d'eau vraisemblablement par des fontes de neiges dont les montagnes sont couvertes. Dans le fond de la baie il nous a paru y avoir quelques arbres qui ne paraissaient point hauts. Le rivage était couvert de pingouins de 2 pieds (?) _ à trois pieds de haut, beaucoup de lions de mer marins. La facilité que nous avions d'approcher ces animaux prouve assez que cette partie de terre ou j'ai descendu n'est point habitée. A peine étai-je à terre que j'ai été obligé de m'embarquer.quoique M. De St Allouarn mis beaucoup de voile pour se tenir à la côte les courants le traînaient toujours au large ; à cinq heures, l'homme que j'avais mis à la découverte vint m'avertir qu'il commençait à perdre le bâtiment de vue. Le temps devinait brumeux, il ventait déjà beaucoup et apparence de mauvais temps je fais aussitôt embarqué mon monde et à peine étais je sorti de la baye qu'elle était couverte de brume. A 6 heures j'arrivais à bord où j'ai rendu compte a M. De St Allouarn. J'ai cru qu'il n'était point trop sûr de mouiller dans un endroit où l'on n'est à l'abri que des vents de l'Ouest en passant par le Sud, de plus il m'a paru, quoi que les vents fussent an NNO qui sont des vents qui sont de terre qu'il y avait un ressac considérable, la barre beaucoup plus forte et donnait à craindre que le fond le plus propre à mouiller le bâtiment ne devint remué.

Ce sont les réflexions que j'ai faites et que j'ai communiquées à M. de St Allouarn à mon arrivée à bord.

M. de Kerguelen ne paraissait plus, il y avait déjà quelques temps qu'il avait pris la bordée du large. M. de Rosily officier nommé pour la chaloupe ne voyant pas son bâtiment s'est réfugié à notre bord et nous avons gardé la chaloupe de M. de Kerguelen à la traîne étant trop lourde pour être embarquée: nous avons fait servir aussitôt prenant le bord du large pour joindre M. de Kerguelen Les vents au NO gouvernant O-S-O, à 10 heures du soir nous avons eu connaissance de brisants, nous en étions très prés, nous avons arrivé lof pour lof et louvoyé toute la nuit dans cette espace contre la terre et ses dangers; il ventait grand frais, à 5 heures du matin nous nous sommes trouvés à l'entrée d'une baie qui nous a paru considérable, M. de St Allouarn espérant que le temps deviendrait plus maniable a pris le parti de continuer ses découvertes, le rapport des gens de le vigie lui donnait de grandes espérances. On remarquait déjà le fond de la baie où l'on distinguait plusieurs les terres à bâbord parais- saient hachées qui nous faisait croire un endroit à d'y trouver pouvoir mettre le bâtiment en sûreté chose essentielle à nos opérations.

Le temps est revenu brumeux, le vent augmentait, une lame forte grosse aussi nous battaient en côte, seule ressource dans un endroit inconnu que de prendre la bordée du large, ce que fit M. de St Allouarn. Comme la chaloupe de M. de Kerguelen nous faisait une remorque considérable, nous en avons coupé ses amarres et nous avons donné de nom à cette baie : Baie de la Mouche.

Nous avons continué notre bordée. A 9 heures nous avons reconnu les mêmes brisants que nous avions vu dans la nuit. Le vent ayant augmenté nous avons arrivés lof pour lof et avons pris un troisième ris dans les huniers. M. de St Allouarn a décidé de chercher passage entre la terre et les brisants : seul parti qui lui restait...

15 janvier

Gouvernant du O au S O à midi nous avons eu connaissance des îles de la Fortune où nous comptions trouver M. de Kerguelen... N'en ayant point eu connaissance nous avons cru que, ventant beaucoup il s'était élevé au vent des îles, à 9 heures du soir nous avons mis l'amure à bâbord gouvernant au nord.

Remarques

Notre équipage diminuait notre espérance de pouvoir continuer nos découvertes, plus de la moitié était sur les cadres avec de très gros rhumes et fluxions de poitrine.

Nous étions partis de l'Ile de France avec un équipage dont la plus part accoutumés aux voyages de Madagascar dans un climat fort chaud ou d'ordinaire les matelots sont si mal vêtus qu'ils n'ont que la chemise qu'ils portent et une rechange. Cependant les mêmes hommes qui exigeaient d'être vêtus a précautions sont partis avec un simple paletot de drap vert doublé de toile bleue. Les bas de laine et les souliers, chose des

plus essentielles pour ces campagnes, ont été remplacés par des bas de fil et des escarpins à moitié brûlés que l'on a trouvé de rebut dans les magasins."

(Extrait du journal de l'enseigne de vaisseau de Rosily-Mesros)

"Du vendredi 14 février 1772

Hier à cinq heures du soir nous eûmes connaissance à bord de La Fortune de deux îlots qui nous restaient au Nord-Est à une distance de trois lieues et demi. On fit signal au Gros-Ventre. Les deux bâtiments mirent en panne pour sonder, filèrent 180 brasses et ne trouvèrent point de fond. On manœuvra toute la nuit pour conserver ces îles... à sept heures nous aperçurent une terre très grande et très haute.

Monsieur de Kerguelen m'envoya tout de suite dans le grand canot prendre Monsieur de St Allouarn et Mengault et après leur avoir donné ses ordres il me détacha dans la chaloupe armée de 20 hommes pour attaquer cette terre en avant de Monsieur de St Allouarn. Je remis ce Monsieur à bord du Gros-Ventre et après avoir pris du pavillon et convenu des signaux avec Monsieur de St Allouarn je fus sonder en avant de ce bâtiment.

Les vents étaient très fort du Nord Nord-ouest à l'ouest Nord-ouest M. St Allouarn voyant qu'il y avait grand fond, pour ne pas perdre terre força de voile et me dépassa. Ensuite se trouvant par le travers d'une baie (Baie du Gros-Ventre) il mit son canot à la mer dans lequel cette Monsieur de Boisguehenneuc prendre possession de terre. Je tentais aussi, ayant tout ce que nous pouvions porter, de donner dans cette baie, je louvoyais, mais la chaloupe étant trop lourde pour gagner contre la lame, le vent et le jusant, je fis démâter et je fis nager mais malgré le courage et la bonne volonté de mon équipage qui fit des efforts incroyables le débarquer à terre. Nous ne pûmes jamais gagner le débarquer à terre.

À l'entrée de la nuit je vis le canot partir, en conséquence je fis route comme lui pour rejoindre le Gros Ventre.

On embarqua canot et ne pouvant embarquer la chaloupe en raison de sa grandeur on pris tous les effets et tout le monde et on fit ensuite culer la chaloupe avec deux remorques.

On ne peut guère mouiller dans cette baie à cause d'un grand ressac qui y règne et on y serait obligé d'appareiller par croupiat je crois pas même que les ancres y puissent tenir.

Elle est ouverte à 6 aires de vents et on ne peut aller en de cette baie à cause d'une barre très forte, d'un courant très violent formé par la fonte des neiges dont cette terre est couverte. Il y avait à terre quantité de pingouins, loups marins et toutes sortes d'oiseaux de mer.. Les vents Nord Nord-ouest soufflaient grand frais par rafales et nous avons louvoyé sous les quatre voiles majeures sous tous les ris; ayant tout ce que pouvions porter...

A cinq heures du matin étant à l'ouvert d'une belle baie, on la nomma la baie de la Mouche, en virant de bord lors pour lof chaloupe la Mouche s'est trouvée engagée sous le bâtiment et a coulée. Monsieur de St Allouarn me dit qu'il était impossible d'embarquer cette chaloupe et de la laisser à la remorque : par le temps qu'il faisait et la grosse mer il n'aurait jamais pu se relever. On coupa la remorque et on la mis en dérive.

Samedi 14 février

Ne voyant plus la Fortune je priais Monsieur de St Allouarn de ne pas me laisser passager et de m'employer, il me donna un quart."

(Extrait de M. G. Delacroix)

Le 18 février 1772, Saint-Allouarn se résout à abandonner sa croisière de recherche et décide de remonter un peu vers le nord vers des latitudes plus clémentes et de continuer sa mission, selon ses instructions vers la "terre de Gonneville, de Van Diemen ou la Nouvelle Hollande (l'Australie) En réalité, La Fortune et Le Gros Ventre séparés le soir du 13, sont passés à plusieurs reprises à portée l'un de l'autre sans s'apercevoir dans la brume ou dans la nuit Kerguelen, de son coté, a attendu aussi, en cherchant sa conserve. Dans le gros temps, sa mâture l'inquiète encore plus Il craint de perdre son navire avec tout son équipage dans ces mers si inhospitalières sans pouvoir porter au monde la nouvelle de sa découverte. Il croit avoir touché ce fameux continent austral et non pas ce qui deviendra, rebaptisé par Cook, les Iles de Kerguelen. Le 19, il décide lui aussi de remonter vers le nord pour rejoindre l'Ile de France et y porter la nouvelle. De là Kerguelen n'aura qu'une hâte rentrer en France pour rendre compte au Roi.

La côte ouest de l'Australie

Le 18 février, le Gros Ventre remonte plein nord. A partir du 20, le GV court vers l'est pour se porter au rendez-vous fixé en cas de séparation, c'est à dire le Cap Leuwin au S-O de la Nouvelle-hollande. Pendant près d'un mois le GV va naviguer avec l'espoir de retrouver La Fortune. Le mardi 17 mars 1772, à la faveur du clair de lune, le second canonnier en vigie aperçoit la terre à deux heures du matin. Au matin, le GV mouille et l'on envoie Mingault dans le grand canot et Boisgueheneuc dans le petit canot pour tenter d'aborder cette côte mais une barre importante les empêchera de mettre pied à terre. Ils approchent néanmoins suffisamment près de la terre pour observer la côte qui est "de falaises, de dunes, de sables et de terrains brûlés On reprend alors la route vers le nord à la recherche de Kerguelen, vaine entreprise puisque le jour même de l'arrivée en Australie, Kerguelen arrivait, lui, à l'Ile de France avec pour seul objectif railler au plus vite la France pour annoncer et revendiquer sa découverte. Le 28 mars, le Gros Ventre s'éloigne un peu de la terre et longe la côte sans pouvoir mouiller car elle est bordée d'un interminable récif. Le 30 enfin, le navire trouve un passage dans cette barrière et mouille à l'entrée de la baie des Chiens Marins (actuelle Shark Bay, la baie des requins) au nord de l'actuelle île du Dirk Hartog. Dès huit heures du matin Mingault est désignée pour prendre pied sur cette terre avec le grand canot et vers midi c'est au tour de Boisgueheneuc qui, accompagné de Rosily Saul Mesnil et plusieurs de ces messieurs, aborde cette nouvelle terre. Ils ne découvrent que des étendues désertiques parsemées de quelques arbrisseaux. Ils pourront néanmoins observer de traces de présence humaine, quelques animaux inconnus et des "milliers" de tortues qui leur fourniront quantité d'oeufs.

Ce jour, Mingault prend possession de cette terre au nom du Roy et enterre une bouteille contenant un parchemin destiné à prouver appartenance de ce territoire au Roi de France.

Les journaux de Boisgueheneuc et de Ros relatent comme suit cette journée du 30 mars 1772.

(Journal de Boisgueheneuc)

"...tenu tribord amure pour prendre connaissance d'une baie que nous croyons voir. Nous avons sondé, trouvé le fond à 35 brasses sable fin et vase. A six heures mouille par 30 brasses même fond. Comme le bâtiment avait de l'aire notre ancre surjala. Nous avons chassé, aussitôt avons mouillé une ancre à jet et tenu le fond Le brassaillage étant le même, nous doublions la baie des chiens marins quand nous avons tenu le vent. À huit heures du matin Monsieur de Mingau a été nommé pour aller à terre dans le grand canot et prendre connaissance de l'endroit où nous étions. À midi Monsieur de Sainte Allouarn m'a envoyé avec M. de Rosily et plusieurs de ces Messieurs.... Avons parcouru trois lieues et demi de terrains sans avoir aucune connaissance d'habitants. Nous eûmes cependant connaissance de traces humaines, quelques animaux que nous y avons trouvés ressemblant à des makis nous ont persuadé qu'on les chassait quelquefois par leur vitesse à s'échapper. Nous sommes arrivés à la chaloupe à la nuit formée. Le terrain n'est pas absolument élevé ce sont des dunes de sable couverte de broussailles et jonc pareilles à celles que nous avons déjà vues. Nous avons trouvé de ces broussailles brûlées nous avons ramassé plusieurs morceaux de charbon. Trouvé beaucoup de tortues sur le rivage et ramassé quantité d'oeufs."

(Journal de Rosily)

"Description de l'endroit nous avons descendu dans la Nouvelle Hollande.

L'endroit où le canot et la chaloupe ont mis à terre : latitude observée 25° 28 minutes longitude 107° 45 minutes.

Monsieur de Saint Allouarn a envoyé M. Mingaut prendre possession de cette partie. Par une autre occasion nous fûmes plusieurs qui y descendîmes. Nous y grimpâmes une espèce de montagne en sable avec beaucoup de peine et de fatigue étant arrivée au haut aperçûmes une plaine qui pouvait s'étendre de 7 à 8 lieues. Le terrain montait imperceptiblement. ...nous y vîmes beaucoup d'arbres dont les plus hauts n'avaient pas plus de 10 pieds. La terre qui n'était presque que du sable était toute couverte d'aromates.

Nous avons vu beaucoup d'arbres brûlés et d'autres où il parais- sait que l'on avait mis le feu au pied je ne crois pas que ce soit l'ardeur le soleil qui mette le feu à ces arbres car ils sont tous verts et la nuit il y a un serein très fort qui les rafraîchit et leur donne de la nourriture. On a cru voir des traces d'hommes et d'enfants mais on n'a guère pu distinguer à cause que le sable est très mouvant. Il y avait particulièrement un endroit où il paraissait que l'on avait dansé en rond.

Nous y avons vu des animaux ressemblant à des makis et d'autres à des mangoustes, plusieurs oiseaux et une espèce d'oie qui avait de la peine à voler mais ne nous a jamais laissé approcher à portée de fusil. En général tous les animaux que nous avons vu étaient très farouches. Nous n'avons point trouvé d'eau et je crois que ces animaux ne boivent que la nuit en profitant du serrain. Nous avons trouvé sur la côte des milliers de petites tortues pas plus grosses que la main.

Les gens qui y passèrent la nuit pour en prendre de plus grandes virent une grosse bête de la forme d'un chien qui fouillait en cet endroit pour trouver des oeufs de tortues. Nous y avons pris beaucoup de très bons poissons avec la ligne mais ne pûmes réussir avec la seine la côte étant trop accore.

Nous avons appareillé à neuf heures du matin."

(Fin des journaux)

Résumé tiré du texte de G. Delacroix.

Pendant une dizaine de jour St Allouarn continu l'exploration avec le GV, puis resort par le détroit de Géographe (nom actuel) pour reprendre la recherche de Kerguelen.

Le GV passe par le future archipel Bonaparte puis l'Île Melville en mai 1772. Il,arrive à Timor et vers 13 heures le GV est en vu d'un village arborant le pavillon Portugais. Une pirogue les approche et Saulx-Mesnil est envoyé à terre. Il sera bien reçu. Ce sont les premiers êtres humains rencontrés depuis le 16 janvier.

St Allouarn fait relâche, notamment pour soigner une soixantaine d'hommes touchés par le scorbut. Il fait quelques réparations et ravitaille le GV.

Le 1er juillet 1772, le GV appareille après presque deux mois de relâche à Timor pour partir sur Batavia (aujourd'hui Djakarta), il y séjournera une vingtaine de jours. St Allouarn est souffrant et il semble que ce soit Boisgueheneuc qui prend le commandement du GV. Il met le cap sur l'Île de France le 17 août 1772, la météo étant favorable il touche terre le 5 septembre 1772. Le mouillage est pris dans la rade de Port-Louis après presque huit mois de voyage.

Une grande partie de l'équipage est épuisé, messieurs de St Allouarn et Mingault on une santé déclinante, et finalement M. De Saint Allouarn meure le 27 octobre 1772. Il avait 34 ans ! Puis se fut le tour de M. Mingault quelques jours plus tard...

Kerguelen est parvenu à Paris dans le même temps et va présenter en personne le résultat de ses découvertes au roi. Il en sera récompensé et nommée à l'ordre de Saint-Louis et promu capitaine de vaisseau.

Kerguelen fit croire à un terre riche et peuplée d'une population portée sur les arts et le commerce... Il monte alors une nouvelle expédition. Boisgueheneuc atterri sur Brest en mai 1773, mais Kerguelen est déjà en route pour l'île de France. Boisgueheneuc ne peut pas grand chose face à un capitaine de vaisseau, lui le simple enseigne de vaisseau. Mais il tenta de rétablir la vérité. Kerguelen reprend possession des terres en décembre 1773. Mais les îles sont restées les mêmes... A son retour en France il sera déshonoré et ira en prison suite à son procès.

La France n'a pas poursuivit l'exploration de l'Australie.

En 1829 les Anglais, installés depuis 1769 sur la côte est, prennent possession de la totalité du continent australien. Et en 1998 l'historien Philipe Godard vivant en Nouvelle-Calédonie trouve dans le sable de la pointe de l'île Dirk Hartog un écu de Louis XV daté de 1766 enchâssée dans une capsule en étain servant à fermer une bouteille, non retrouvée. Le 1er avril de la même année, Myra Standbury et son équipe d'archéologie découvriront une bouteille intacte. La bouteille était fermée par une capsule identique à celle déjà trouvée. C'est donc deux bouteilles qui furent enterrées. Cette bouteille ne contient que du sable. Peut-être existe-il une troisième bouteilles enfermant la prise de possession.

Pour revenir au Gros Ventre, il termine sa carrière comme transport de bœufs entre Madagascar et l'île de France et enfin, il devient un ponton stationnaire en rade de Port-Louis.

Voilà, c'est fini.

J'insiste sur le fait que ces deux parties que je vous retranscrit sont tirées de la monographie du Gros Ventre de M. Gérard Delacroix. Monographie éditée par les éditions A.N.C.R.E. parue en 2003.

J'ai "résumé" le texte de M. Delacroix et retranscrit en totalité les journaux de bord imprimés dans la monographie.

Donc avant tous, merci à M. Delacroix.

Et merci de bien citer l'auteur si ces deux parties doivent être utilisées sur un autre site.

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+ 1. Travail impressionnant. Félicitations !!!!

 

Concernant le choix du Gros Ventre pour l'expédition, tu écris :

Le 20 août de la même année, le Berryer arrive à Port-Louis (de l'île de France ce coup-ci). Et Kerguelen se rend bien compte que ce navire ne sera pas apte à supporter les mers du grand Sud. Il décide donc de passer son équipage sur deux navires du roi en rade de Port-Louis. La flûte la Fortune (24 canons) et la gabare le Gros Ventre (16 canons). Le Gros Ventre arrivé de Rochefort quelques jours auparavant, commandé par le capitaine Faurès, avec plusieurs passagers.

Est-ce que ça veut dire que les critères qui ont conduit à ce choix sont :

- la disponibilité : le Gros-Ventre se trouve au bon endroit au bon moment (à Port-Louis),

- le confort : s'il transporte des passagers, peut-être est-il (un minimum) aménagé pour passer du temps en mer,

- la "solidité" (?) de sa structure dans une mer difficile : les mers du grand Sud,

- la capacité de stockage ?

 

Y a-t-il d'autres raisons, à ta connaissance, qui ont présidé au choix d'un gros-ventre et d'une flûte pour une telle expédition ?

 

C'est un sujet qui m'intéresse aussi par rapport à Naval Action. Pour l'instant, le meilleur type de navire pour faire de l'explo dans le jeu, c'est la goélette et ses dérivées (Lynx, Pickle, Privateer) car :

- elles surclassent les autres navires vent debout en instances,

- l'exploration ne nécessite pas (pour l'instant) de stockage,

- leur petite taille permet de fuir facilement sans être touchées par les plus gros navires,

- elles sont (très) rapides dans l'OW,

- il n'y a pas de casse due au gros temps dans l'OW

- logiquement, elles passent facile dans les hauts-fonds...

 

D'ailleurs, j'aimerais savoir savoir si les devs vont créer un gameplay d'explo (avec prise en compte du stockage et des conditions de météo, par exemple) tel que le choix d'un navire autre qu'une goélette deviendra enfin logique : corvette ou navire marchand.

 

Quoiqu'il en soit, Surcouf : Félicitations encore. :)

 

NB : 24 + 16 canons étaient jugés suffisant pour partir à l'autre bout du monde.

Edited by LeBoiteux
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"- la disponibilité : le Gros-Ventre se trouve au bon endroit au bon moment (à Port-Louis)"

Oui, c'est un pur hasard, il se trouve se le GV était là à ce moment là. Kerguelen réquisitionne au nom du Roi. Et comme le GV n'a pas de mission (semble-t-il) particulière, il se retrouve incorporé à la mission.

"- le confort : s'il transporte des passagers, peut-être est-il (un minimum) aménagé pour passer du temps en mer"

Oui, c'est une gabare au long-cours, donc potentiellement apte à passer de longues périodes en mer, mais on a vu que c'est longues périodes peuvent meurtrir énormément les navires, voir l'arc et les dislocations de la première partie sur les gabares.

"- la "solidité" (?) de sa structure dans une mer difficile : les mers du grand Sud"

Voir ci-dessus. Nuance à apporter, dans le cas d'une exploration, la gabare est bien moins sollicitée en charge que quand elle faite sont travail de base, à savoir, navire de charge. Donc dans le cas de Kerguelen, ce type de navire est bien approprié.

"- la capacité de stockage ?"

Énorme, rien à voir avec une corvette ou une frégate. La forme de la carène n'est pas comparable, la gabare EST un navire de charge, pas de guerre.

Les autres choix, on les trouve dans un navire manœuvrable mais aussi d'une taille modeste pour entrer "facilement" dans une baie, un estuaire, ne risquant pas de se disloquer au moindre échouage, et surtout, une grande capacité de cale pour de longues expéditions.

Pour moi, une goélette n'est absolument pas fait pour ce type d'aventure.

Bien trop petite, pas suffisamment de vivre, trop fragile vis à vis des éléments. Pas suffisamment de personnel.

La rapidité, on s'en fou, ce n'est pas le but premier des explorations, c'est même l'inverse. Il faut prendre le temps,d'explorer et établir des cartes et autres relevés de sondes et typographique. On y va. On possède le personnel et un bateau apte à la découverte.

Quand à fuir les ennemies, les expéditions ne sont pas sur les routes de guerre, elles vont dans des lieux éloignées de tout ça, d'ailleurs, si deux expéditions de deux nations en guerre se croisent, elle n'iront pas se canonner, elles s'éviteront.

Les hauts fonds sont explorés par les chaloupes et canots.

Je ne connais pas le choix des devs' pour l'exploration, mais il est fort à parier qu'il ne sera pas tes réaliste par la complexité que cela représente. Sinon, cela devient une simulation et il faudrait le traiter comme un jeu solo.

Dans le cas d'une exploration, le nombre de bouches à feu n'a que peu d'importance, il en faut pour ce protéger un minimum contre les "tributs indigènes" et les protocoles de salut, et aussi pour éventuellement s'extraire d'une mauvaise rencontre, mais on parle bien de navire de charge, pas de guerre. Après on pourrait très bien imaginer une protection d'expédition via une corvette ou une frégate. Mais l'expédition en elle même n'a pas besoin d'être très armée.

Et dire qu'il écrit sur une tablette... Ce mec est un fou. xD

Bah ! Il en faut bien ;)
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Et justement, a priori, ce qui va s'appeler "exploration" dans Naval Action va se faire au milieu des combats, dans l'espace fermé des Caraïbes, sans chaloupes, non loin d'un port allié... En fait, ce sera sans doute plus du domaine de la recherche de faune/flore et de localisation de ressources sur des côtes archi-connues. Donc la goélette trouve dans ce contexte sa place et on est très loin, malheureusement, de l'ami Kerguelen et de sa gabare.

 

PS : merci pour la réponse et toutes ces précisions  :).

Edited by LeBoiteux
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Oui, j'avai compris que ça ne serait pas de la découverte pure. Mais dans ce cas là, le GV ou autres bâtiments marchands, ne sera donc utiliser comme une vraie gabare. En somme pour le transport de ressources ou éventuellement de troupes. Et comme la gabare va effectivement évoluer dans un vaste théâtre de guerre plutôt bien remplie, je conseil (ça vaut se que ça vaut hein !), de ne pas réduire l'artillerie et d'y mettre les plus grosses pièces possible. Dans le cas du GV, 16 canons de 6 livres de balle, mais je penses que la gabare est suffisamment robuste pour porter du 8 livres, mais j'ai des doutes quand à la place pour le recul des pièces, et pour le sabord, ça devrait passer.

Pour le transport de troupes ou de passagers pour implanter une colonie ou un truc comme ça, peut très bien se faire sur une gabare au long-cours, l'immense cale qu'offre ce type de bâtiment peut très facilement être aménagée pour le transport "humain". Je ne parle pas de traite d'humain, mais hélas c'est tout à fait faisable aussi... Le transport d'animaux ne pose pas aussi de problème.

Pour ce faire, il faudrait choisir son type de mission au port (transport humain, animal, fret, etc.) et avoir suffisamment d'argent ou points ou je ne sais quoi pour commander une modification de la gabare auprès des chantiers navales pour l'adapter à la mission. Je ferai ça comme un choix, une sorte de contrainte obligeant le joueur à prendre en main et respecter une mission qui lui rapportera plus ou moins de renommée. Chaque choix devrait avoir un point plus fort que l'autre. Je trouve que ça évite le tous et n'importe quoi en utilisant un bâtiment multimissions. (Ça c'est l'avis d'un non joueur, non programmeur, non développeur ;) )

Je ne sais plus si je l'ai déjà donné, et si oui, c'est pour rappel.

Données comptables :

Plan : Jean-Joseph Guignace

Constructeur : Léon Michel Guignace (sous-ingénieur)

Construit à Bayonne.

Mis en chantier en avril 1766.

Lancé le 8 novembre 1766.

Achevé en août 1767.

Fin de carrière en 1777.

Mise en pont-dépôt la même année.

Radié en 1779.

Tonnage estimé de 350 à 400 tx.

L x l x c pieds/mètres

113 x 25 x 13 / 36,70 x 8,12 x 4,22

Artillerie : 10 à 16 de 6 livres.

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Yop !

Tu n'oublies pas de bien citer Gérard Delacroix et de mettre le lien de la monographie chez A.N.C.R.E. bien sûr.

Il existe une aquarelle du GV par Frédéric Roux. Il est représenté à l'état de ponton caserne en 1778. Dans un drôle d'état, tout modifié et donc méconnaissable. Mis c'est quand même le Gros Ventre. Il serait bien de trouver ça sur le net pour illustrer l'article sur ton site.

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@ Surcouf :

Si tu regardes l'image en spoiler, en poussant la luminosité, il semble que les devs n'aient pas hésité à mettre 9 à 10 canons par bordée sur le Gros-Ventre ! Et on avait déjà le Sénau à 24 canons en version "naval" et à 4 canons en version "marchand".

Adaptation à l'environnement guerrier des Caraïbes du jeu.

original.jpeg

 

Sinon, très bonne idée que celle de l'adaptation du navire à la tâche : décision réaliste et stratégique. Intéressant aussi pour développer le crafting. Et ça donnerait plus de diversité aux navires.

Edited by LeBoiteux
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Oui, j'en compte 9, mais le GV n'a que 5 sabords sur chaque bord, plus 1 muni d'un mantelet a l'extrême avant. Comme autres ouvertures, il y a la fenêtre de la grande chambre et 2 pour les chambres d'officiers. Et enfin le sabord de charge dans la charpente arrière.

Le surplus d'artillerie (pour passer de 10 à 16) février fait sur le gaillard d'avant. Peut-être une pièce sur l'arrière des fois qu'il n'y est pas suffi semant de place à l'avant a cause des bossoirs.

Après, si l'on supprime les coffres posés le long du bord dans la batterie, on peut très bien immaginer le percement de plusieurs sabords. Au moins quatre de plus par bord. On arrive donc à avoir une sorte de corvette armée de 18 canons.

Tous ça ne sont que des suppositions, mais c'est envisageable.

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On peut imaginer en plus : des canons de poursuite à l'avant et à l'arrière... pour en faire une sorte de corvette comme le Senau avec ses 11 canons par bordée plus 2 à l'avant et 2 à l'arrière.

Mais pour cela, j'imagine qu'il va falloir peut-être un peu booster la vitesse du GV, pour qu'il reste compétitif par rapport aux autres navires du jeu les plus proches (Brick, Sénau, Cerberus).  Le GV historique devait être pas bien rapide, non ?

Et dans ce cas, on s'éloigne beaucoup du modèle original.

 

PS : on peut aussi imaginer deux versions au GV comme c'est le cas pour le Sénau dans le jeu :

- un navire marchand à 4-10 canons avec beaucoup d'espace de stockage,

- et une sorte de corvette à 18-22 canons avec peu de stockage, non ?

Edited by LeBoiteux
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Non, on ne peut pas l'imaginer des canons de chasses, la conception de ce bâtiment ne le permet pas. La charpente n'est pas conçue pour laisser la place à ce type de pièce.

Pour moi, il serait une erreur de transformer la gabare en une corvette de guerre. Il faut juste les deux, gabare + corvette, mais l'une ne fera pas l'autre. Il y a bien trop de différence de conception entre les deux. Donc il ne faudrait pas "booster" les vitesses de la gabare. Ça reste un bâtiment de charge, pas de guerre (c'est mon avis), et oui, le GV devait être lent, voir la 1er partie sur les gabares.

Que le GV soit armé de 4, 10 ou 18 canons ne change rien a la capacité de stockage. En tout cas en volume, pas en masse. Pour la simple raison que la cale est sous la batterie, donc le nombre de pièces ne change rien à l'encombrement de la cale. Donc au mieux, ça reste un bâtiment de charge mieux armé.

Je dis pas pour la masse, car 4 ou 18 canons ne représente pas du tout le même poids. Une gabare armée de 18 pièces devra transporter une cargaison de moindre masse que si elle n'est armée que de 4 pièces.

Apres, c'est plutôt l'équipage qui pâtira de ce surplus d'artillerie. Par manque de place dans la batterie et par le fait que les coffres seront déplacés ailleurs, et donc moins accessibles.

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Pour moi, il serait une erreur de transformer la gabare en une corvette de guerre. Il faut juste les deux, gabare + corvette, mais l'une ne fera pas l'autre. Il y a bien trop de différence de conception entre les deux. Donc il ne faudrait pas "booster" les vitesses de la gabare. Ça reste un bâtiment de charge, pas de guerre (c'est mon avis), et oui, le GV devait être lent, voir la 1er partie sur les gabares.

Que le GV soit armé de 4, 10 ou 18 canons ne change rien a la capacité de stockage. En tout cas en volume, pas en masse. Pour la simple raison que la cale est sous la batterie, donc le nombre de pièces ne change rien à l'encombrement de la cale. Donc au mieux, ça reste un bâtiment de charge mieux armé.

Je dis pas pour la masse, car 4 ou 18 canons ne représente pas du tout le même poids. Une gabare armée de 18 pièces devra transporter une cargaison de moindre masse que si elle n'est armée que de 4 pièces.

Apres, c'est plutôt l'équipage qui pâtira de ce surplus d'artillerie. Par manque de place dans la batterie et par le fait que les coffres seront déplacés ailleurs, et donc moins accessibles.

Mon petit doigt me dit que le Gros-Ventre sera utilisé dans le jeu, au moins au début, comme une Corvette de guerre de 18-20 canons avec très peu d'espace de stockage, comme le Senault dans sa version navire non marchand : http://forum.game-labs.net/index.php?/topic/558-questions-to-developers/?p=140400

 

Explication pour ceux qui n'ont pas le jeu :

- Tous les navires introduits dans le jeu sont configurés pour le combat, pas pour le commerce. Ainsi, le Senault a beaucoup de canons et très peu d'espace alloué au stockage.

- Les devs ont créé des navires de commerce à partir de ces navires très armés en allouant plus d'espace de stockage et en supprimant tous ou presque tous les canons. Ainsi, le "Trader Snow" a dans le jeu 4 canons et beaucoup d'espace de stockage. Le Trader Lynx lui a plus d'espace de stockage que le Lynx classique mais 0 canons.

 

Si les devs continuent cette logique (ce qui n'est pas obligatoire), comme le GV a 18 canons, il semble monté dans le jeu pour le combat et non pour le commerce, avec peu d'espace de stockage.

 

On verra...

Edited by LeBoiteux
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Ce qui s'appelle senault, c'est bine un brick mâté en senault. C'est ça ?

Mais ce n'est pas forcément un brick marchand. Une très grande partie des bricks senault sont de guerre.

Pour le GV, s'il est employé comme une corvette de guerre. Je ne vois toujours pas l'intérêt de ce bâtiment. Franchement autant mettre une vraie corvette. Comme déjà exprimé. C'est pareil pour le Lynx, il faut l'employé pour se qu'il est à la base. C'est une goélette de guerre, c'est ça ? Pour quoi faire deux versions d'un même navire ?

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Pour le Senault, c'est lui :

ontario.jpg

 

A voir sur l'excellent site (un peu de pub  :) ) : http://navalaction-france.com/le-snow/

 

Quant à l'intérêt de faire des "trader" lynx, "trader" bidule, c'est une question de facilité de développement : ils utilisent le même navire, retire les canons et change une donnée informatique : cargo = 200 800. Développement d'un navire marchand : 20 minutes au lieu de plusieurs semaines.

 

C'est peut-être une solution provisoire (et simple) en attendant le développement de vrais navires marchands (qui vont arriver) pour tester les mécaniques de jeu ?

 

C'est pour ça que le GV aura peut-être quand même une bonne capacité de cargaison.

Edited by LeBoiteux
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