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Navalaction-France ouvre ses portes


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oki, et bien ca bouge, je vais mettre en place les  forums de guilde et les pages de guilde sur nafrance. Si vous réunissez suffisament de membres et que vous souhaitez que na-france vous crée votre page de guilde et votre forum c'est possible!

Le but du site reste de rassembler toute la communauté fr donc y a de la place pour tout le monde mais je n'irai pas rédiger pour vos sites. En revanche je peux avec vous voir la construction de ce dernier sur un modèle de page nafrance à définir ensemble.

Bientôt plus d'infos une fois la première page de guilde finalisée.

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Et hop ! Un récit.

Putain, j'en ai chié avec celui-ci. Ce n'est pas facile à lire et c'est épouvantable à retranscrire... Une espèce de façon d'écrire, faut le suivre le Rosily.

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Combat du lougre le Coureur Contre le cotre anglais Alert.

M. De Rosily, le 3 août 1778.

Combat du lougre le Coureur, commandant Rosily, avec un cutter anglais bien supérieur à artillerie

M. De la Clocheterie, commandant la Belle-Poule, parti de Brest le 15 juin, ayant sous ses ordres la frégate la Licorne, la corvette, l'Hirondelle et le lougre le Coureur que je commandais. Nous nous trouvâmes le 17 juin, sur les 10 heures du matin, à la vue de la flotte de l'amiral Keppel ; M. De la Clocheterie nous fit signal de virer de bord et l'amiral signala à toute sa flotte de nous chasser.

L'Hirondelle et la Licorne N'étant pas en état de nous suivre, M. de la Clocheterie leur fit signal de prendre chasse suivant l'aire de vent la plus favorable a leur marche et continua sa route au plus près.

Je n'avais pas le quart de la quantité de voile que j'aurais pu mettre, ne voulant pas aller plus vite que la Belle-poule m'en tenant toujours très près un peu de l'avant au vent. Le cotre anglais joignit M. De la Clocheterie et, après lui avoir parlé, retourna à la frégate et ils firent route tous deux pour continuer leur chasse. Ayant reconnu qu'il m'était très supérieur, je m'approchais apporter de la voix de la Belle-Poule et demandait à M. de la Clocheterie quelle avait été sa conversation avec le cotre, afin de pouvoir m'y conformer. Il me répondit qu'il ne parler qu'Anglais et qu'il avait été obligé de s'en retourner faute de pouvoir se faire entendre, qu'il n'y avait qu'une frégate avec lui et qu'il était en état de leur répondre en cas qu'il ne voulussent l'attaquer ne pouvant être joint que par eux.

Je vis alors qu'il fallait me préparer à toute événement, que je ne devais pas prendre chasse puisque je n'en avais pas l'ordre et que d'ailleurs l'eusse-je eu ; du moment que la Belle-Poule eût été attaquée par les deux, je ne l'aurais sûrement pas souffert ou j'aurais été blâmé à juste titre ; par ce que ce cotre aurait attaqué la Belle-Poule par derrière en hanche du même côté que la frégate anglaise pendant que cette dernière l'aurait combattue par le travers empêché de tirer sur le cotre qui aurait dégrayée et lui aurait tué beaucoup de monde, ce qui aurait rendu le combat trop désavantageux pour la Belle-Poule.

Pour être plus à même de manœuvrer, je grayer mon grand hunier, mais je le mis à faire culer pour ne pas m'éloigner de la frégate, augmentant de voile pour contre-balancer l'effet contraire de cette voile.

L'Aréthuse joignit la Belle-Poule, et le cotre se prépara le long de mon bord sous le vent.

Ce bâtiment à soixante-douze pieds de long, vingt-six pieds de large, douze canons de six livres de balle, douze pierrers et armé de quatre-vingt-six hommes.

Dans mon lougre, l'épaisseur du bâtiment n'est pas d'un pouce et demie ; je n'avais point de bastingage, nous étions découvert jusqu'à la boule du soulier. J'avais huit canons de deux livres de balle, deux de trois, six pierrers, cinquante hommes tout compris.

Le capitaine me dit en anglais d'aller trouver l'amiral Keppel, je fis d'abord semblant de ne pas l'entendre ; il me le fit répéter en mauvais français par plusieurs de ces gens, je lui dis que non et, prenant le porte-voix, je lui dis en anglais qu'il n'avait point à se donner tant de peine parce que j'étais décidé à ne point y aller et à ne faire que ce que ma frégate ferai. Pendant la conversation, à mesure que l'un des deux bâtiments culait ou allait de l'avant ; de l'autre, nous nous suivons avec les canons.

L'Aréthuse se trouvant très en arrière de la Belle-Poule par-dessous le vent, je vis notre frégate changer sa route. M. De la Clocheterie voulant apparemment changer la mauvaise position où il se trouvait, je m'adressais au capitaine du cotre qui lui dit d'arriver par ce que ma frégate le faisait et que, comme il me gênait, s'il ne se prêtait pas à ma manœuvre, je l'aborderait, mettant en même temps mon gouvernail à faire arriver, il regarde vers les frégates et fis aussi arrivé.

Les frégates "se tirant" du canon, la mitraille même de l'Aréthuse tomba très prêt de nous. Je tirai aussitôt m'a volé sur le cotre qui me riposta sur le champ. Nous continuâmes pendant quelques temps le combat à petite portée de pistolet, ayant toujours chacun notre hunier sur le mât. (Je ne voulus pas faire de voile par ce que parce qu'étant sûr d'être pris, si j'avais suivi les frégates qui combattaient en faisant route, le cotre se serait encore trouvé à même d'aider l'Aréthuse aussitôt qu'il m'aurait enlevé.) car c'est le hasard qui m'a fait combattre aussi longtemps que je l'ai fait, mon équipage à découvert, comme il était sûr d'être détruit en un quart d'heure, mon bonheur vint de l'avoir abordé voici comment : voyant que la distance où j'étais mes boulets de deux ne faisait aucun effet sur son bastingage et qu'avec ses canons il coupait toutes mes voiles et mon gréement car il n'avait pas encore tué ni blesser personne, idée me vint de l'aborder ; je l'ai proposé à mon équipage qui parut le désirer, mais je ne pus l'élonger comme j'aurais voulu, parce que, après avoir fait une arrivée pour l'approcher, je voulus faire servir mon grand hunier pour faire revenir le bâtiment au vent pour me présenter de long en long avec lui : seule position où nous aurions passer à bord ; je ne pus point l'exécuter, mes boulines et bras ayant été coupés et le bâtiment n'allait pas assez vite de l'avant pour que le gouvernail seul fit l'effet prompt qui se trouvait nécessaire ; le vent était devenu presque calme. Je ne pus l'aborder que par le bossoir, mon beaupré croisant le sien, mon bâtiment un peu effacé.

Dans cette position, il ne pouvait tirer aucun de ces canons de l'arrière, il était très difficile de passer à son bord et on peut dire même impossible. Je voulais pourtant l'élonger. Ses canons de l'avant et ses pierriers particulièrement qui est dominaient en dessus de son bastingage qui était élevé de cinq pieds (balayaient) le gaillard d'avant. Je profitais de ce que mes canons étaient à barbettes nayant pas de bastingage, ce qui me permettait de les pointer presque dans le sens de la longueur du bâtiment ; je fis une décharge générale de mes canons et de mes fusils et criai à l'abordage !

Mon maître-pilote affronta avec hardiesse le feu roulant qui se faisait devant, mais fut suivi de peu de monde. Pour que mes gens ne se déconcertassent pas si je leur avais donné le temps de la réflexion, je fis faire un cri de Vive le Roy et reprendre avec vivacité les canons.

Je combattis une heure et demie bord à bord dans cette position, le combat avait commencé à sept heures et j'amenai à 9 heures ; je coupais la vergue de bome en deux endroits, j'abîmais toutes ces manœuvres et voiles et lui donnai quelques coups à l'eau, mais jamais je n'ai pus entamer son bastingage.

Tous mes coups de fusils furent inutiles. Ne pouvant distinguer un seul homme à son bord, le capitaine m'a dit n'avoir eu que deux hommes de tuer et deux de blesser ; je fus obligé de me rendre faute de ressources ayant calme plat et, d'ailleurs, mes voiles étaient toutes abîmées, surtout mon foc qui était tout criblé, n'ayant plus ni amure, ni écoute, mon bâtiment avait été percé à l'eau en dix ou douze endroits, mon gréement étaient tout haché et le Monarque et le Vaillant s'étaient, pendant tout ce temps, rapprochés de nous avec leurs canots.

On me fit passer avec une partie de l'équipage à bord du premier ; je restai jusqu'à ce que j'eus joins l'amiral Keppel et alors, on m'envoya, avec une partie de l'équipe, à bord du Sandwich ; arrivé à Portsmouth, je suis envoyé à bord de la Princesse Amélie où je rejoignis MM. de la Pallas et de la Licorne ; je les trouvai avec leurs équipages et d'où on nous a débarqué, le 4 juillet pour nous envoyer à Tresfort Ampschire. Ont voulu nous faire signer un procès-verbal où on nous dénommait prisonniers. Nous l'Avons refusé et avons fait écrire dans ce même procès-verbal que nous ne nous reconnaissions point prisonniers ayant été arrêté en temps de paix, mais que dans le lieu où l'on nous mettrait, nous nous conformerions aux lois du pays, nous y comportant avec la tranquillité que l'on doit s'attendre de la part des officiers du roi.

Je j'eus heureusement que trois hommes de tués et sept de blessés mais mortellement, ce sont presque tous des officiers mariniers. J'attribue le peu de monde que j'ai eu de tué et te blessé à avoir abordé le bâtiment ; il n'a pu se servir de tous ces canons et, d'ailleurs, il n'avait pas n'avait pour ainsi dire que ses pierriers et ses mousqueteries qui pouvaient me tuer du monde avec lesquels ils ont tiré trop haut faisant que regarder au-dessus de leur bastingage pour viser ; quand au bâtiment, ils l'ont extrêmement mal traités. Ses canons tiraient dans la soute à voile, la cuisine et la cale. Les boulets passaient, mon mât de misaine y a été même toucher avec la mitraille.

Si j'avais été à une certaine distance de lui, il aurait rasé tout mon pont et m'aurait nécessairement détruit mon monde. Ses canons étaient chargé d'un boulet de six, d'un paquet de mitraille est une boîte de fer blanc rempli de balles. Ce sont des cours renforcer qu'ils appellent "double fortified", excellent dans ses petits bâtiments et qui peuvent se charger jusqu'à la gueule sans risque de les faire crever.

Je n'aurais jamais pu être joint si j'eusse voulu fuir, ayant un avantage considérable sur tous les bâtiments quelconque. J'avais adopté, depuis peu, un nouveau gréement qui avait été trouvé si avantageux, tant pour la célérité de la manœuvre que pour la marche. Dans ma dernière croisière, sous les ordres de la Danaé, que M. le comte Dorvillier s'était décidé à me prendre pour sa découverte.

Elle a percevez les bâtiments de la tête de ses mâts, nous faisait signal de chasse et je les rejoigniez à incroyable ; je me suis vu chasser six bâtiments qu'elle avait aperçu à midi au vent, ne pouvant les avoir de mon bâtiment, les avait rejoint à 6 heures du soir malgré qu'ils forçassent des voile au plus près et laisser la Danaé à quatre lieux sous le vent à moi. Je n'ai jamais vu dans cette croisière aucun bâtiment de quelques espèces que ce fut que je ne l'aie gagné, j'avais encore l'avantage quand j'ai sorti sous les ordres de la Belle-Poule d'être espalmé de frais. Je cite ceci pour faire voir que j'étais le maître de n'être point pris et que si je l'ai été, ce n'est que par subordination et dévouement réel au service.

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Arrrrrrrrrg..... Je suis moooooort

:)

Edited by Surcouf
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Merci pour l'effort, Surcouf!

 

Bon, si j'ai bien compris, François et Anglois se tapent dessus même en temps de paix!

 

Notre lougre s'est donc fait prendre alors qu'il pouvait fuir, étant plus rapide que le cotre ennemi; mais bien que se sachant perdu s'il engageait, il a choisi de le faire pour soulager la frégate française? Ce qui est dommage c'est que l'on ne sait pas ce qu'il advint de la Belle-Poule. Est-ce que l'engagement du lougre a finalement servit à qq chose?

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La Belle-Poule soutien le combat quelque cinq heures, il semble quelle en ressort en très piteuse état. Démâtée, elle rejoint Brest dans la nuit ou un truc comme ça. Si Rosily ne s'était pas ''sacrifié'', la perte totale de la Belle-Poule était assurée.

 

Il faudrait se procurer le rapport de Clocheterie, mais je ne l’ai malheureusement pas…

 

Notez qu’il faut un certain courage, voir un courage certain pour faire ce que fit Rosily !!! L'a du cran le bonhomme. Il deviendra sous Napoléon vice-amiral au passage.

 

belle-10.jpgnum-3-10.jpg

dsc_0410.jpg

 

coureu10.jpg

 

le_cou10.jpg

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Merci Sucrouf, pour le complément d'info.

Par rapport à Naval action, il est clair qu'il y a comme un gap avec la réalité; il fallait des heures de combat avant que l'un des combattants ne baisse pavillon alors que dans naval action, dans les 10' qui suivent le premier engagement, il y a déjà des équipages qui nourrissent les crabes! Mais c'est tellement plus fun :rolleyes:

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Ça peut s'envisager en simulation pur. Vitesse de jeu réaliste avec des bateaux réaliste, des manœuvres réalistes et un combat réaliste ça peut se faire mais ce n'est pas le but de NA.

La série de Silent Hunter (simulation de sous-marins) propose une simulation plutôt poussée, il m'est arrivé d'être chassé par un escorteur pendant plus d'une heure et demie. C'est très intensif et très immersif aussi. Pour moi ce n'est pas franchement une contrainte mais on n'en a souvent parlé sur ce forum, mais si GL a fait un opus de NA très réaliste avec des combats plus réalistes ça ne poserait pas de problème de me battre pendant trois heures contre un autre.

Mais nous n'en sommes pas là et ce n'est pas le sujet du topic.

:)

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Ça peut s'envisager en simulation pur. Vitesse de jeu réaliste avec des bateaux réaliste, des manœuvres réalistes et un combat réaliste ça peut se faire mais ce n'est pas le but de NA.

La série de Silent Hunter (simulation de sous-marins) propose une simulation plutôt poussée, il m'est arrivé d'être chassé par un escorteur pendant plus d'une heure et demie. C'est très intensif et très immersif aussi. Pour moi ce n'est pas franchement une contrainte mais on n'en a souvent parlé sur ce forum, mais si GL a fait un opus de NA très réaliste avec des combats plus réalistes ça ne poserait pas de problème de me battre pendant trois heures contre un autre.

Mais nous n'en sommes pas là et ce n'est pas le sujet du topic.

:)

Merci pour le récit Surcouf. Et puis pour SHV, je confirme, je suis toujours en campagne et je me souviens avoir subi pas moins d'une douzaine de grenadages en règle en approche des côtes anglaises. Mais comme tu le dis, c'est un autre sujet. Cordialement JGdV

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Ha, ha !!! Il est beau comme ça le Nelson.

C'est vrai qu'après ce combat, la coiffure Belle-Poule était à la mode. Mais vin(ght) Dieux, fallait avoir manger un manche à balai pour tenir une telle coiffe !!!

Et en plus c'est moche, non ?

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  • 4 weeks later...
  • 4 weeks later...

Bonjour à tous,

 

Un petit rappel pour signaler que NavalActionFrance met à la disposition de la communauté Francophone un teamspeak.

Donc joueurs solo ou en guilde vous êtes les bienvenue !

 

Vous trouverez l'adresse sur ce sujet.

 

N'hésitez pas à venir faire une petite présentation par la même occasion ici. ;)

 

Bonne journée.

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