Jump to content
Game-Labs Forum

Fret à voile au XXIeme siècle


Recommended Posts

Je suis tombé sur cet article sympa.

De fil en aiguille, de transition énergétique à pénurie de fioul, on verra peut être revenir le temps de la marine marchande à voile :-)

 

http://www.lagedefaire-lejournal.fr/transports-force-du-vent/

 

 

En Bretagne, une jeune entreprise développe le fret international à la voile. A terme, elle espère convaincre des entrepreneurs d’investir dans de véritables cargos utilisant la force du vent.

Des sorties en mer avec son grand-père, au large de sa Bretagne natale, Guillaume Le Grand avait gardé « l’instinct de la puissance du vent et de la capacité du bateau à prendre de la vitesse ». Ses études en relations internationales et en économie, au cours desquelles il a travaillé sur les questions énergétiques, l’ont ensuite ramené vers la voile. Avec un projet qui le fait encore, parfois, passer pour un doux rêveur : réapprendre à utiliser l’énergie du vent pour transporter une partie des millions de tonnes de marchandises qui transitent sur les mers. « On est face à une grande page blanche, confie-t-il. Mais des acteurs de l’agriculture biologique, par exemple, comprennent que nos solutions ne sont pas absurdes. »

Créée en 2009, la société Towt (Transocéanic Wind Transport) organise à la fois du fret pour des clients qui lui confient leur marchandises, et l’importation de produits qu’elle achète et revend elle-même. Guillaume et son associée, Diana Mesa, mettent à profit leur connaissance du monde de la mer pour « caser » leurs marchandises sur les voiliers qui empruntent les grandes routes maritimes. Il leur arrive aussi d’affréter des navires – de vieux gréements capables de porter une lourde charge, vestiges du temps où la voile n’était pas qu’une activité de loisirs. « La prochaine étape sera de devenir propriétaires d’un bateau », indique Guillaume. A terme, le projet de Towt consiste à convaincre des entrepreneurs et des financiers d’investir dans la construction de cargos à voiles modernes, capables d’embarquer des milliers de tonnes tout en optimisant les coûts.

Outre son intérêt écologique, le projet pose la question de la place des transports dans la chaîne des échanges économiques.

 

Les hydrocarbures ont modelé un monde dans lequel la vitesse, la distance et le poids sont à portée de main. Le transport maritime, qui ne coûte quasiment rien, est un outil d’imposition du capital sur le travail. En important des produits à moindres frais, on importe tout simplement du chômage !

AICqDuJ.jpg

 

Crédits photo Diana Mesa.

Cabotage et transatlantique

Towt cherche donc à faire du transport une étape à part entière du circuit commercial, que les producteurs et leurs acheteurs (boutiques, restaurateurs) pourront valoriser auprès de leurs clients. Et si le coût du fret est facilement multiplié par 4 ou 5 par rapport au transport conventionnel, « la différence n’est pas si énorme rapportée au coût de production », souligne Guillaume. Exportée à la voile de la France vers la Scandinavie, une bouteille de vin vendue une dizaine d’euros intégrera ainsi dans son prix moins d’1 euro de transport, contre 15 centimes si elle était acheminée en camion.

De plus en plus sollicitée, la petite entreprise répond au fur et à mesure de ses possibilités, pour du cabotage européen ou du fret transatlantique.

 

On nous a demandé de transporter annuellement 2 000 tonnes de sucre du Brésil. On n’a pas encore franchi cette marche. Il y a parfois des problèmes de température ou d’humidité à résoudre. 90 % de nos dossiers sont des demandes auxquelles nous n’avons pas encore répondu.

Towt a établi un cahier des charges qui limite l’éloignement terrestre des marchandises transportées, et privilégie les produits bio, naturels et éloignés des grands canaux de distribution. Ses fondateurs tissent ainsi des relations de confiance avec des producteurs, ainsi qu’avec des magasins bio, des Amap et des groupements d’achat. Lors des cabotages européens, des volontaires peuvent passer quelques jours à bord et participer aux manœuvres. « Cela permet de sortir de l’anonymat du transport et de diversifier nos revenus », poursuit Guillaume. Le projet pourrait aussi ouvrir de nouvelles pistes professionnelles pour les navigateurs, dont l’activité est aujourd’hui essentiellement tournée vers les loisirs.

Lisa Giachino

 

 

Link to comment
Share on other sites

breton10.jpg

 

 

J'étais à l'école de marine marchande il y a une dizaine d'années, et on y parlait déjà du retour possible de la marine à voiles, mais en transport de passagers (vers l'Angleterre). Pour le fret, c'était plutôt le développement de porte-conteneurs nucléaires submersibles. En tout cas je pensais pas que le fret à voiles aurait été viable, encore moins vers le Brésil. Bonne nouvelle.

Link to comment
Share on other sites

Ben pour tout ce qui n'est pas urgent, le fret à voile est pas mal je pense.

Après j'avais lu que certains porte container déployaient d'énormes Spi(nnaker) ou plus dans le style du kitesurf pour économiser du carburant. Ou même sur des chalutier enfin pas de la taille des chaluts bretons :P

IIxrWIn.jpg

http://nautisseo.wordpress.com/2010/03/11/skysails-equipe-un-chalutier/

http://seme.cer.free.fr/plaisance/voiles-cerf-volant-pour-bateaux-a-moteur.php

a12RQYP.jpg

Link to comment
Share on other sites

  • 5 months later...

Create an account or sign in to comment

You need to be a member in order to leave a comment

Create an account

Sign up for a new account in our community. It's easy!

Register a new account

Sign in

Already have an account? Sign in here.

Sign In Now
×
×
  • Create New...