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Navalaction-France ouvre ses portes


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Je suis pas informaticien j'ai essaye de faire tout seul la mise a jour phpbb3 de 3.0.2 à 3.1.3 et depuis le ftp j'ai loosé.

Après le forum souhaitait que je reinstalle phpbb a partir de rien alors que pourtant on avait deja une version antérieur.

Entre temps le site était devenu indisponible. Une page blanche.

 

Heureusement il existe une option pour les nouilles comme moi depuis l’hébergeur qui permet de faire un rollback de 24h sur le ftp ce que j'ai fait ce qui a remis la config précédente. Les bases de données n'ont pas souffert mais pour le moment j'ai plus accès au ftp pour remettre 2-3 trucs que j'ai fait aujourd'hui comme les nouveaux packs de smile.

Je me suis fait peur mais finalement je ne m'en sors pas si mal a part cet accès au ftp pour le moment défaillant (peut être une secu d'ovh suite au rollback pour pas que je recasse tout :D)

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  • 4 weeks later...

très peu d'actu en ce moment donc peu de mouvements sur le site.

Hier news concernant la renommée: http://navalaction-france.com/un-nouveau-navire-de-navalaction-se-devoile/

 

Si quelqu'un en sait plus sur cette frégate merci de m'aider car je n'ai vraiment pas trouvé beaucoup d'infos la concernant. Elle figure sur tous les sites de modélisme mais on ne connait pas son histoire... Merci aux anglais d'en avoir fait le plan pour les fans de maquettes :)

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Quelques données comptable de La Renommée :

 

Ingégneur/constructeur : François Clairin-Deslauriers (neveu de Morineau)

Mise en chantier : 1744

Lieu de construction : Brest

Lancement : 1744

Radiation : 1747 à la suite d’un combat contre les Anglais.

 

La frégate est incorporée dans la Navy, elle influence, au passage, la construction anglais pour les frégate.

 

Lg entre perpendiculaire : 124’ 6’’ (40.44m)

Largeur hors membrues (?) : 33’ (10.20m)

Creux : 15’ 10’’ (5.14m)

Déplacement : 952

Ratio : 3.74

Équipage : 206 (sans le personnel surnuméraire)

 

Armement (prévu à la mise en construction) :

En batterie : 26 canons de 8£

Sur gaillard d’arrière : 4 canons de 4£

Total : 30 bouches à feu

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Et voici.

 

Récit du Chevalier de Conflans. Il était à bord de la Renommée avec sa suite pour être conduit à Saint Domingue où il avait été nommé gouverneur général.

 

---------------------------------------------------------------------------------

 

Monsieur le Chevalier de Conflans – 10 octobre 1747

 

Monseigneur,

 

J’ai l’honneur de vous mander notre partance du 20 septembre dernier par un vent de Sud Est qui s’est rangé de la bande Sud lorsque nous avons eu passé de l’île Dieu.

 

Nous jugeâmes à propos Monsieur de Saint Alouarn et mois de relâcher à Belle Ile, mais le vent s’étant rendu favorable à la hauteur de cette île, nous avons été jusqu’à la hauteur de l’île des Saints à la vue de terre, comptant si le vent nous devenait contraire donner dans Brest, mais s’étant rendu favorable nous avons fait route dans le Nord Ouest dans le dessein de nous élever par les 49 degrés et aller à deux cents lieues au large.

 

Etant environ quarante lieues dans l’Ouest d’Ouessant, le vent est venu du Nord au Nord Nord Ouest, assez fort, ce qui fait que la route ne nous a valu que l’Ouest-quart-Sud-Ouest et l’Ouest-Sud-Ouest et par conséquent diminuer en latitude.

 

Lorsque que nous étions environ à cinquante lieues d’Ouessant dans l’Est-Quart-Sud-Ouest, nous avons fait la rencontre de la frégate la Panthère que les Anglais nomment l’Amazone. Etant par les 47 degrés 50 minutes, nous avons voulu éviter de combattre et pris chasse dans l’Ouest-Sud-Ouest et Sud-Ouest.

 

Trouvant que nous allions assez bien pour éviter cette frégate, nous fîmes serrer le grand foc et le petit perroquet dans la crainte de forcer le petit mât de hune mais un quart d’heure après ce mât cassa net aux deux tiers par la défectuosité d’un nœud qui y était. A peine eûmes nous le temps de nous débarrasser et de nous disposer au combat que la frégate ennemie fut incontinent par notre travers à portée de pistolets come pour nous aborder, ce qu’elle n’osât entreprendre parce qu’elle vit nos grappins en place. Alors nous commençâmes le combat de part et d’autre avec un feu terrible de canons et de mousqueterie qui dura une heure et demi. Le nôtre fut si vif qu’il éteignit celui de la frégate, elle se trouva si endommagée qu’elle tînt tout à coup le vent et força de voile pour se sauver et se tirer de dessous notre canons.

 

Elle arriva ensuite sur deux vaisseaux dont l’un était de 64 canons et l’autre de 56 qui étaient à deux lieues sous le vent à nous, en faisant des signaux. Ces vaisseaux commencèrent à nous chasser à toutes voiles, nous primes alors le partie de faire route au Sud-Ouest ce qui les mit derrière nous. Dans le même temps nous vîmes deux autres gros vaisseaux au vent que nous présumions être de la même escadre ; nous avions nos voiles criblées de coup de canons et de mitraille et beaucoup de manœuvres coupées et un coup de canon dans notre grand mât qui commençait à se fendre de long en long, la Panthère profita de cet avantage et continua à nous chasser et à nous observer de près, elle passa à bâbord devant nous et se laisser ensuite culer pour venir se mettre à notre hanche à tribord. Le plus gros vaisseau était à bâbord par la hanche à la distance d’une lieue, l’autre un peu plus loin dans nos eaux. Nous ne vîmes plus dans ce temps les deux vaisseaux qui nous avaient paru au vent et nous courûmes dans cette position critique jusqu'à la nuit dans le dessein de faire fausse route jusqu’au lever de la lune.

Monsieur de la Monneraye, enseigne, qui commandait la batterie, a été blessé dans cette action au bras droit d’un coup de fusil en pointant un canon, on a été obligé de lui couper le bras, il y a aussi eu cinq hommes de tués et sept de blessés, Messieurs les officiers s’y sont conduits avec la plus grande valeur et l’équipage y a montré une grande fermeté.

 

Sur les huit heures du soir un grain étant survenu nous en avons profité pour faire fausse route, nous portâmes pendant un temps au Sud-Sud-Ouest pour mettre les vaisseaux qui étaient sous le vent de nous dans nos eaux. Les vents étant au Nord-Ouest ne voyant plus les trois vaisseaux nous fîmes vent arrière et portâmes au Sud-Est pendant deux heures et reprîmes tout à coup nos amures à bâbord faisant route au Nord-Est-ce qui nous fit passer derrière les trois vaisseaux et hors de leur vue, nous avons couru jusqu'au jour dans cette position et évité heureusement par cette manœuvre les cinq vaisseaux ennemis.

 

Nous croyant sauvés, à la pointe du jour du 24 nous aperçûmes un autre vaisseau au vent à nous qui nous donnait chasse et venait en dépendant sur nous parce qu’il nous avait vus plus-tôt à cause que nous étions sous la lune. Aussitôt nous arrivâmes à l’Est-Sud-Est et au Sud-Est et gréâmes une bonnette au grand hunier avec un grand foc que nous établîmes en haut du tronçon du petit mât de hune. Alors il nous parut que quoique le vaisseau ennemi nous chassât à toues voiles il n’avait aucun avantage sur nous mais le bout-dehors de la bonnette du grand hunier ayant rompu ce vaisseau ne tarda pas à nous approcher. Il assura son pavillon de deux coups de canon, nous mîmes le nôtre et l’assurâmes aussi. Il commença incontinent à nous tirer des coups de canons de chasse auquel nous ripostâmes par ceux de retraite dont nous avons tiré jusqu'à sept heures et demi où il engagea le combat sous le vent à nous et nous présenta le côté ce qui lui fit valoir ses deux batteries et diminuer dans cette position l’avantage de la nôtre. Nous tirâmes pendant deux heures plusieurs bordées de canons et de mousqueteries, comme il voulut encore faire arrivée pour nous tirer plus avantageusement ses deux batteries, nous pinçâmes le vent ce qui nous éloigna assez pour nous donner lieu d’espérer de nous sauver ; mais une heure et demi après, le collier du fer du bâton de foc manqua ce qui rendit les autres focs inutiles. Dans ce même temps nous aperçûmes que notre grand mât avait consenti à l’endroit où il avait reçu un coup de canon et qu’il était fendu depuis l’étambrai jusqu’au racage de la grande vergue et que dans les roulis il s’ouvrait si fort que nous craignions à tout moment le voir tomber. Cet incident fâcheux nous obligea de serrer le grand perroquet et d’amener du grand hunier. Alors le vaisseau ennemi nous rapprocha et se mit dans nos eaux assez près. Nous lui tirâmes plus de cent coups de canons de retraite avant qu’il puisse se mettre par notre hanche sans pouvoir être assez heureux de lui jeter quelque mât à bas tant les mouvements de notre frégate étaient vifs et la mer assez grosse. A onze heures et demie il fut à portée de pistolets sous les vent à nous par notre hanche et après avoir combattu dans cette position pendant trois quarts d’heure nous avons été assez malheureux de recevoir huit coups de canons à l’eau dont deux à trois pieds sous l’eau et un troisième dans la soute aux poudres qui les submergées.

 

Dans ce temps Monseigneur je fut blessé d’un coup de fusil à la cuisse gauche qui heureusement ne m’a pas cassé d’os. Je fus obligé de descendre en bas, ne pouvant plus me tenir sur mes pieds, on me dit qu’il y avait quatre pieds d’eau dans la cale et qu’elle gagnait toujours, je fi avertir Monsieur de Saint Alouarn qui envoya un officier descendre dans la soute vérifier ce qui en était. Sur ce qu’il rapporta que les choses étaient telles et que les canons de la batterie étaient remplis d’eau la mer étant fort grosse et notre situation ne permettant pas d’aborder le vaisseau ennemi nous jugeâmes Monsieur de Saint Alouarn et moi s’exposer à une bordée qu’on était prêt à nous tirer qui aurait pu nous couler à fond sur le champ et qu’il n’y avait plus d’autre parti à prendre que de se rendre étant pour ainsi dire sans mâts, sans voiles et sans agrès.

 

L’eau augmentant toujours et ayant la plus grande partie des chefs de canons tués ou blessés et l’équipage  devenant consterné nous amenâmes notre pavillon.

 

Nous avons perdu tant dans le premier combat que dans ces deux dernières actions dix sept hommes tués et trente trois blessés. Le capitaine anglais nommé Monsieur Shorly qui commande le vaisseau le Dower percé de 50 canons et monté de 44 nous envoya amariner et aussitôt que le monde nécessaire fut sur la frégate, le lieutenant anglais proposa à Monsieur Shorly de jeter les canons à la mer. Y ayant alors cinq pieds d’eau dans la cale ce qui détermina le capitaine à y aller, qui fit mettre tous les canons d’un bord pour pencher la frégate et pouvoir boucher les coups de canons qu’elle avait reçus sous l’eau. Le même jour 24 on fit amener la grande vergue de la frégate, le mât ne pouvant plus la soutenir. Le soir le mât et les vergues du grand perroquet tombèrent et le 25 au matin le grand mât et celui d’artimon.

 

La mer étant devenue moins grosse le Dower pris la frégate à la remorque dont le mât de misaine tomba le soir. Notre malheur vint d’avoir eu de mauvais mât trop exaucés, des manœuvres trop pesantes, trop commises et trop grosses et brûlées de goudron aussi bien que de mauvais fers dont les chaines de haubans et colliers de focs étaient composé.

Nous avons vu, Monseigneur, dans l’espace de trois jours après avoir été pris, au moins vingt deux vaisseaux de guerre ou frégates ennemis ; la Renommée à été trainée pendant quinze jours à la remorque, remâtée avec des vergues. Le capitaine anglais qui est un jeune homme a voulu, tantôt nous mener à Lisbonne, tantôt en Irlande et enfin définitivement il nous a conduits à Plymouth le 18 de ce mois. Je ne vous parle point Monseigneur des procédés de ce capitaine ils ont été mauvais au superlatif dans tous les genres et je m’en plains publiquement, j’aurais l’honneur de vous en rendre compte. Monsieur l’Amiral CHAMBRES commandant dans ce port est venu me voir ce matin, il est indigné des procédés du capitaine Shorley.

 

Nous avons tout perdu mais je me flatte que nos trois combats ne flétriront pas notre honneur. La Panthère a relâché et nous lui avons tué vingt hommes et trente blessés tous ses officiers ont été blessés et elle a reçu beaucoup de coups de canons à l’eau et le feu même y a pris. Un vaisseau de 60 canons a aussi démâté de tous ses mâts de hune en nous chassant après le premier combat, et est aussi ici de relâche.

 

Je ne saurai Monseigneur assez vous recommander Monsieur de Saint Alouarn qui a donné dans toues les occasions les plus grandes marques de valeur et de sang froid aussi bien que Monsieur son frère de Rasmudec et Monsieur de la Monneray qui mérite comme les autres par sa blessure d’avoir avancement et d’être recompensé. Monsieur de Gouandoux, Monsieur le Chevalier d’Ossemont ont aussi donné des preuves de leur courage et de leur activité, Messieurs de Janvery, du Mené et de Silyvy, gardes de la marine, qui faisaient fonction d’officiers ont parfaitement bien fait leur devoir et surtout le premier qui à le plus d’expérience.

 

Ma blessure Monseigneur ne m’estropiera point, j’espère être guéri dans trois semaines ; toute ma cuisse n’était qu’une contusion et l’épaisseur et l’épaisseur d’un écu de plus j’aurais été tué. J’ai exposé Monseigneur ma vie et ma fortune pour me rendre à ma destination c’est un grand malheur pour moi que les choses se soient tournées ainsi. J’ai jeté tous les paquets et lettres à la mer. Je me recommande, s’il vous plaît, à vos bontés et que vous voudrez bien regarder ma blessure non pas comme celle d’un capitane mais comme celle d’un général de Saint Domaingue qui a fait tout ce qu’il peut pour mériter quelque distinction et décoration, que la place même que j’occupe, exige.

 

Je travaille à faire de mon mieux pour retourner en France sur ma parole avec ma suite, et j’en use de même pour Messieurs les officiers et gardes ; je vous supplie, Monseigneur, de bien faire valoir au Roi mon extrême volonté pour son service et ma situation et de vouloir bien faire aussi en sorte que ma prison dure peu afin que je puisse voler à vos ordres et finir plus heureusement.

 

J’ai l’honneur d’être avec un très profond respect,

 

Monseigneur,

 

votre très humble et très obéissant serviteur

 

Le Chevalier de Conflans.

 

A Plymouth le 10 octobre 1747.

 

---------------------------------------------------------------------------------

 

J. Boudriot relate ceci :

 

« Le Chevalier de Conflans fait état de plus de cent coups de canon tirés en retraite, soit cinquante par pièce, sur une cadence de tir de 4 à 5 minutes, cela représente un tir ininterrompu de près de quatre heures, ce qui peut paraître beaucoup.[…] »

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Oui, j'ai trop aimé la réclamation des distinctions !!!

Oui heuuuu, enfin, Après tout j'ai tous donnée, alors une p'tite médaille serai la bien venu quoi...

Ah le rapace :)

Et l'équipage, peau de zob !!!!!

Enfin, c'est comme au travail, si tu ne demande pas, tu ne risque pas de l'avoir ton augmentation, alors pour parapher un type connu : sur un mal entendu...

Bon sinon oui, pour le poster sur NA France, c'est aussi pour ça que je l'ai fais.

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Intéressant récit.

Cette pauvre frégate s'est donc retrouvée au milieu d'une escadre ennemie!

Et, si l'on en croit le narrateur ne doit sa perte qu'à des espars de mauvaise qualité qui ont compromis sa fuite ?

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Et, si l'on en croit le narrateur ne doit sa perte qu'à des espars de mauvaise qualité qui ont compromis sa fuite ?

 

C’est tout à fait ça !!!

 

Les anglais payaient mieux les fournisseurs (pays nordiques) que la France, du coup nous avions des éspares de moindre qualité. Et comme les mâts de huniers et de perroquets sont d’un seul tenant (les bas mâts sont assemblés, sauf l’artimon) un nœud ne pardonne pas…

 

J. Boudriot note aussi la longueur exagérée des mâts de huniers. Cela ajoute à la tenue.

 

C’est donc une série de malchance entre du matériel de mauvaise qualité et une rencontre plus que gênante et en sur-nombre.

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ouais enfin ils etaient carrément en sous nombre pour le coup, limite ils ont rencontré une escadre, d'abord la frégate de chasse puis le reste de la flotte. Leurs chance etaient minces.

Ce qui me surprend toujours c'est le faible nombre de blessés et tués en fait. On a toujours cette image de l'équipage détruit et saignant sous le pont mais en fait dans pas mal de combat les gens se rendaient quand ils voyaient qu'ils allaient perdre alors que nous comme des cons dans les jeux on se rend quand notre navire est quasi coulé et qu'il reste 3 hommes a bord

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C'est surtout que dans les jeux, on s'en tape, c'est qu'un jeu. En vrai, quand tu es capitaine, tu connais personnellement tes hommes et tu tiens toi aussi à la vie : Même si tu es un capitaine combattant et courageux, ça fait vachement relativiser. Si la bataille est perdue, elle est perdue, inutile d'aller mourir pour rien. Alors que nous, derrière nos écrans, on as plutôt tendance à appliquer la loi du "Jusqu'au bout pour l'honneur".

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D'autant plus qu'un commandant (capitaine ou autre) peut être relâché sur parole et reprendre le combat peu après.

 

Et puis, oui, en vrai c'est tout autre chose d’avoir une cinquantaine de blessés et une vingtaine de tués. Même sur 250 personnes et trois patates.

 

Pierrick, tu dis que le combat se passe aux Antilles sur ton site, on ai plutôt en France en fait.

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ouaip je vais modifier ça.

Concernant ce fayot de Conflans, j'ai pas pu résister à lire sa biographie et donc j'ai préfacer ta bataille surcouf avec la défaite française des cardinaux qui vaut son poid en cacahouette tellement conflans sux encore!!!!

http://navalaction-france.com/lhistoire-de-la-capture-de-la-renommee-et-de-la-defaite-des-cardinaux/

 

Merci à toi en tout cas et quand tu veux pour la suite ou d'autres histoires :D

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Pierrick, je ne suis pas la ce week end mais début de semaine prochaine je pourrais poster un récit du combat de l'Hermione contre l'Iris si tu veux. Je dispose du récit du combat selon le rapport de Latouche-Treville lui même.

 

De même pour la bataille du cap Henry, qui a vu une force française inférieur en nombre réussir à mettre en déroute une escadre anglaise.

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Bah ca te fera deux victoires pour le prix d'une. =P

 

Bien que dans le cas de l'Iris, les anglais conteste la victoire française. Les rapports des deux capitaines divergent quelque peu néanmoins beaucoup de spécialiste du personnage on pour habitude de dire que Latouche n'est pas du genre à mentir ou as exagerer les faits. On part donc généralement du principe que sa version est la bonne et que l'anglais, battu, à arranger quelque peu la réalité pour s'en sortir avec les honneurs.

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Pas mal de choses, c'est bien.

Un peu septique quand aux prises, à voir sur le terrain liqude.

Lestran envoie donc tes récits !!! Je veux savoir comment Latouche recompte tout ça.

Quand tu dis que les Anglais ont arrangés quelque peu la réalité, tu veux dire que les Anglais sont aussi des humains comme les Français ??? Merde, moi qui croyait que nous avions le monopole de l'humanité...

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Ce n'est pas tant qu'ils sont humains qu'ils pratiquent déjà efficacement la propagande. Remi Monaque le dit dans "Latouche Treville : L'amiral qui défiait Nelson" :

 

Les officiers français avait tendance à voir leur rapport et leur gazette comme des textes dont l'honneur voulait qu'ils soit sans fioriture et objectif. En gros c'était une qualité que de savoir reconnaitre la supériorité de l'ennemi. D'ailleurs dans les extraits de lettre que j'ai pu lire, Latouche est toujours extrèmement bienveillant dans son jugement de l'adversaire. Toujours selon Monaque, les anglais eux avait très vite compris que le moral du peuple été directement impacter par ces mêmes gazettes. Aussi ils essayaient toujours de minimiser les victoires française et d'exagerer les leurs, dans une optique de propagande.

 

D'ailleurs, Latouche, qui se sentira flouer dans l'affaire, enverra une lettre personnel au capitaine anglais, lui demandant de rétablir la vérité au nom de l'honneur. La lettre restera sans réponse.

 

Ce qui fait pensé à la fameuse volée de Surcouf qui, lorsqu'un anglais lui dit "vous français vous battez pour l'argent, nous, anglais, nous battons pour l'honneur" et que Surcouf répondra aussi vite "Chacun se bat pour ce dont il manque".

 

Bref, je vous ferais tout ça. ;)

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Double poste mais bon.

 

Chose promise, chose du. Voila déjà le combat contre l'Iris. Pour la bataille du cap henry, ca sera plus tard, j'en ai marre la. =P Désolé, c'est assez long. Mais une large partie du texte est composer des mots propres de Latouche, ça vaut donc son pesant de cacahuètes.

 

--------

Comme promis je vais vous racontez deux combats auquel Latouche-Treville à prit part en tant que commandant de l’Hermione. Le premier est un duel contre la frégate H.M.S Iris. Tout d’abord le contexte :

L’Hermione et l’Iris sont toute deux de forces équivalente. Il s’agit de frégate de 32 canons dont la batterie principale porte des pièces de 12. Des canons de 6 sont disposés sur les gaillards selon les anglais pour l’Iris. Dans sa lettre, Latouche lui pense qu’il s’agissait de canons de 9.

 

Elles se rencontrent le 7 juin 1780 non loin de Long Island. L’Hermione y est en croisière sur initiative de Latouche qui a toute liberté de manœuvre jusqu’au 26. En croisant non loin de New York il espère capturer un navire ayant à son bord des gazettes et des ordres pour la garnison afin d’aider les insurger à concevoir leur plan de campagne. Au 7 juin, l’Hermione a déjà plusieurs prises marchandes à son actif. Ce fameux 7 juin, la frégate française aperçoit 4 navires : Un sloop de guerre, un schooner, un senau et un trois mats qui est rapidement identifier comme frégate : l’Iris. Le français n’hésite pas la moindre seconde pour autant et prends aussitôt ses dispositions, l’Hermione fait le branle-bas de combat. Le senau et la frégate réduisent la voilure pour se laisser rejoindre, les deux autres filent.

Pour la suite, je me contenterais de cité en grande partie Latouche lui-même, son rapport nous étant parvenus. Ses mots seront en italique, les miens en normal.

 

« … Après avoir fait toutes mes dispositions pour le combat, je virai sur la frégate, qui pour m’éviter la moitié du chemin arriva en dépendant sur moi. Je reconnus ce bâtiment pour une frégate percée de 15 sabords dont 14 étaient garnis de canons et en ayant sur son gaillard depuis l’extrémité de son arrière jusqu’au grand mat. »

 

Disposition de canons différente sur l’Hermione : elle porte 4 canons sur son gaillard arrière et 4 autres sur son gaillard avant. Le centre du navire, que l’on appelle communément « l’abattoir » n’est armé que sur le pont de batterie.

 

« Je carguai mes basse voiles et me mis comme elle sous les deux huniers. Nous hissâmes chacun notre pavillon par le travers l’un de l’autre et j’assurais le mien par toute ma bordée de tribord que je lui lâchai en la dépassant. Elle ne riposta que par quelques coups, je jugeai que son dessein était d’arriver dans ma poupe pour m’envoyer sa bordée entière.

J’arrivai en conséquence tout plat vent arrière. Par ce moyen je me trouvai par son travers et nous commençâmes alors un feu très vif de part et d’autre à demi-portées de fusil. Après une demi-heure de combat dans cette position, je m’aperçus qu’elle faisait tous ses efforts pour se laissée culer afin de me prendre par la hanche, la marche supérieure que j’avais sur elle et le dégréement des bras et boulines lui facilitèrent ce mouvement.

 

Je parvins cependant à venir un peu au vent et je me trouvai par cette manœuvre en position de la battre avec tous mes canons, ce de l’avant à l’arrière, comme elle me battait de l’arrière à l’avant.

Le combat dura ainsi une heure avec vivacité de part et d’autre mais mon feu étant supérieur au sien, elle saisit l’instant ou je la dépassais pour mettre son petit hunier à culer et peu après elle tint le vent. Je lui envoyai trois coups de canons auxquels elle ne riposta pas. Mon gréement étant haché de manière à ne pouvoir tenir le vent, je laissais tomber la misaine pour m’éloigner afin de le réparer dans l’intention de recommencer le combat. Elle continua de tenir le vent et je jugeai par la que son intention n’était pas d’en venir à un second engagement. J’eus connaissance du schooner qui était de sa compagnie en avant de moi. Je mis toutes les voiles que je pus pour le chasser. Je l’ai poursuivi à la vue de la frégate anglaise jusque sous la pointe Montauk que j’ai approchée jusqu’à six brasses d’eau. La crainte de compromettre la frégate du roi en approchant d’avantage la terre m’a fait cesser la chasse. Si les vents n’eussent pas calmé j’aurais eu la satisfaction de m’en rendre maître, ce qui aurait décidé la question de l’avantage de cette rencontre. »

 

La suite de la lettre fait état du résultat : Le combat aura durée 1h30 à demi-portée de fusil et l’Hermione accuse 10 tués et 37 blessés. Dans son rapport il indique avoir de bonne raisons de croire que l’ennemi a eu des pertes bien plus lourde : La ou l’anglais à chercher à dégréé le français en visant haut, l’Hermione à pilonner l’Iris plein bois durant tout l’engagement. Et Latouche assure que très peu de coups n’ont pas atteint leur but. Il indique ensuite que l’Iris était fraichement peinte et paraissait neuve au début de l’engagement.

La suite fera l’éloge de son état-major :

 

« M. Duquesne, mon second, par son exemple et sa valeur a contribué beaucoup à animé le courage de l’équipage. (…) MM Mullon, De la Villemarais, Gourg et Félix de la Palisse, officiers auxiliaires, se sont comportés en gens d’honneur rempli de courage. (…) MM De Traversay, Desbiars et La Salle, gardes de la marine, ont donné l’exemple de la bravoure et du sang froid. »

 

Dans la suite de la lettre il ne manquera pas d’éloge non plus pour le personnel non cadre. Plus tard il fera même l’éloge d’un second maitre, touché aux jambes dès le début et qui refusera de quitté le pont pour l’infirmerie. Latouche jouera de toute son influence pour lui obtenir un poste de maître surnuméraire entretenu.

 

L’Hermione à tirer durant le combat 259 coups de canons,  140 coups de pierriers et 1280 coups de fusil ou d’espingoles. Les 259 coups de canons représentent une moyenne d’un peu plus de 5 minutes entre deux bordées. Sachant que le récit démontre bien des instants ou l’on se canonne peu, la cadence de tir de l’Hermione devait donc être supérieur, ce qui est très honorable pour un combat qui dur et ou la fatigue s’ajoute aux pertes.

 

Ce combat aura un énorme retentissement : En effet dans leur version des faits, les anglais affirment que c’est Latouche qui rompt le combat en hissant ses voiles majeur et en laissant portée. Ils affirment également l’avoir poursuivis jusqu’à ce que l’apparition d’une voile les forces à cesser la chasse.

 

La polémique prendra encore de l’ampleur à l’annonce des pertes : L’anglais dit n’avoir que 7 morts et 9 blessés !  Latouche écrira une lettre personnel au capitaine Hawke, commandant l’Iris, lui demanda de restaurer la vérité : L’Hermione ayant tiré plein bois durant toute la bataille il parait improbable au lieutenant de vaisseau Latouche que l’Iris n’ai eu que si peu de pertes. Latouche note d’ailleurs également qu’entre le début et la fin du combat, la cadence de tir de l’Iris à fortement chuté, signe de pertes très importante dans le pont de batterie.

Les arguments de Latouche semblent bien plus forts que ceux de l’anglais. Il est donc probable que là ou Latouche a voulu restituer le combat dans sa vérité, les anglais ont cherché à minimiser les conséquences. D’autant plus que l’on sait que les anglais pratiquer déjà une propagande très efficace à cette période.

 

Toujours étant, l’Hermione rejoindra son port d’attache pour réparation le 10 juin. Elle reprendra la mer en moins d’une semaine, le 15 juin. Les journaux de bord de l’Iris montrent qu’elle-même dut restée immobilisé à New York du 10 juin au 15 juillet. Signe d’avaries très importantes ou d’un équipage franchement décimé. Voir les deux. Officiellement le combat fut donc indécis mais il n’est pas du tout inconvenable de le considérer, de notre côté de la manche, pour une victoire fièrement obtenue.

Edited by Lestan de Lioncourt
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